19 novembre 2020 Solaine 0Comment

Les emplois humanitaires – rémunérés ou bénévoles – sont souvent réservés à des professionnels chevronnés. Si vous n’avez pas d’expérience, vous devrez donc vous battre. Voici quelques conseils donnés par Sylvie Laroche Armee du Salut ancienne directrice pour obtenir un emploie dans le domaine humanitaire.

Avez-vous le profil humanitaire?

Quel type de personne peut occuper un poste humanitaire ? Les exigences varient selon Sylvie Laroche Armee du Salut.
L’âge n’est pas un obstacle. Les jeunes et les diplômés universitaires peuvent vouloir acquérir une expérience à l’étranger ou sur le terrain avant de s’installer chez eux ; les retraités peuvent se sentir prêts à relever un nouveau défi ; les interruptions en milieu de carrière sont de plus en plus fréquentes.
La personnalité est un élément clé. Parmi les qualités dont vous devrez faire preuve figurent la tolérance, la sensibilité culturelle, la patience, l’ouverture d’esprit et l’altruisme.

Travailler dans des situations d’urgence est très stressant et il faut savoir se détendre – la patience est une aide précieuse.

« Il faut aussi être capable d’y faire face » souligne Sylvie Laroche. Les catastrophes sont nombreuses, avec des histoires de nouveaux venus qui se présentent, vomissent et partent. Si vous vous pâmez à la vue du sang ou si vous pleurez à chaudes larmes, ce type de travail n’est pas pour vous. Il est toujours difficile de trouver des travailleurs humanitaires qui ont la peau dure et qui font preuve de compassion, et certaines agences font état d’une rotation du personnel de 90 % dans les 30 premiers jours d’une catastrophe.

Humanitaire : les professions recherchées selon Sylvie Laroche Armée du Salut

Voici quelques-unes des professions dont les agences humanitaires ont besoin : enseignement,

  • gestion,
  • informatique
  • télécommunications,
  • sciences vétérinaires
  • tout domaine médical,
  • secrétariat,
  • ingénierie,
  • travail social,
  • conduite,
  • écriture,
  • thérapie,
  • sécurité,
  • logistique,
  • architecture,
  • médias,
  • finances,
  • premiers secours.

Une mise en garde cependant : ces compétences ne sont pas nécessaires partout, ni tout le temps.

Comment se préparer au travail humanitaire?

Selon Sylvie Laroche, ancienne directrice à l’Armée du Salut du Havre, on ne peut pas se lancer dans l’humanitaire sans préparation. Voici quelques uns de ses conseils :

Où chercher un emploi humanitaire ?

Il existe de nombreuses sources d’emploi pour le travail humanitaire – en fait, elles sont parfois trop nombreuses et le choix peut être déroutant. Voici des pistes possibles à suivre.

Parler aux gens

De nos jours, vous pouvez être en contact direct avec les gens sur le terrain. Un excellent moyen d’atteindre les travailleurs humanitaires est d’utiliser leurs blogs et formulaires : vous en trouverez par pays sur Expat Blog, Blog Expat, Expat.com, trois des nombreux répertoires de blogs d’expatriés en ligne. Lisez leurs blogs, laissez des commentaires, contactez-les et posez des questions. Ils seront les premiers à savoir s’il se passe quelque chose dans leur coin du monde.

Appelez les ONG

Toutes les catastrophes ne sont pas assez importantes pour faire l’objet d’une information internationale cohérente. Si vous avez suivi les étapes ci-dessus et êtes resté connecté, vous saurez assez vite quand quelque chose se passe – et qui aide sur le terrain. « Décrochez le téléphone, appelez et demandez s’ils ont besoin de quelqu’un ayant votre profil » dit Sylvie Laroche Armee du Salut. « Souvent, c’est le premier arrivé, premier servi ».

Centres de coordination des Nations unies et des ONG

La plupart des catastrophes disposent d’un centre de coordination des Nations unies pour s’assurer que les agences ne se chevauchent pas. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies est l’organe des Nations unies responsable de la coordination en cas de catastrophe et travaille en étroite collaboration avec les ONG. Il connaît les organismes de coordination des ONG dans la région, c’est donc un bon point de départ. Souvent, dans ces centres de coordination, il y a des tableaux d’affichage où les postes sont affichés. On ne connaît jamais sa chance !