L’Afrique est l’un des continents les plus menacés par la famine. Selon les Nations Unies, 45 millions de personnes et plus seraient menacées par ce fléau. La sécheresse, les inondations et les difficultés économiques sont autant de raisons qui expliquent cette crise de faim préoccupante. Le Zimbabwe est l’un des pays les plus vulnérables face à cette crise.
Une situation préoccupante
À en croire Lola Castro, la responsable régionale du Programme Alimentaire Mondial (PAM), les proportions atteintes par cette crise sont inquiétantes et ne sont jamais enregistrées en Afrique, surtout en Afrique Australe. Elle poursuit en partageant qu’il y a de fortes chances que cette situation aille en empirant davantage, selon les observations faites sur le terrain.
En effet, depuis quelques années la zone sud du continent connaît une rareté sans pareille de pluies qui ne favorise pas les récoltes agricoles dans ces pays en majorité très pauvres. En dehors de la sécheresse, d’autres facteurs sont également à prendre en compte. Il s’agit par exemple de l’instabilité politique et des conflits armés dans plusieurs de ces pays.
On note également la mise en place d’une politique économique pas toujours adaptée surtout dans le domaine agricole. Il s’en suit donc une insuffisance des investissements dans la production agricole ou dans d’autres services sociaux. A l’heure actuelle, le défi le plus important que les divers organismes de secours doivent relever est de réunir l’aide suffisante (vivres, médicaments, etc.) pour prévenir le pire dans ces pays où la sécheresse sévit.
Malgré l’appel pressant lancé par l’agence onusienne, l’objectif est loin d’être atteint. Avec la volonté politique, le programme pourra venir en aide au plus grand nombre de personnes nécessiteuses. D’autres actions sont envisageables pour la résolution à long terme du problème.
Comme le soulignait l’ancien secrétaire général de l’ONU, Koffi Annan, il ne suffit pas juste d’acheminer des vivres sur le continent. Il faudrait encore plus s’intéresser à la promotion de la paix et du développement sur le continent.
La pauvreté : une cause irréfutable
L’Ethiopie n’est pas en marge de cette crise. Une étude menée par une association contre la faim notifie que le pays est dans un état plus critique que lors de la dernière famine dont ont été victimes environ un million de personnes. Les investigations ont révélé qu’ils sont près de 3 à 5 millions d’Ethiopiens des zones rurales n’ayant pas la possibilité de survenir à leurs besoins alimentaires durant les bonnes années.
D’autres catégories ont conservé de maigres réserves de céréales à cause des récoltes infructueuses précédentes. Bien plus de personnes sont donc à secourir, comparé aux années 1984-1985 où le programme a soutenu huit millions d’habitants.
La crise politique
L’instabilité politique n’a fait qu’empirer la situation sur le continent. Le Zimbabwe est le pays de l’Afrique australe le plus touché par cette crise de la faim. La raison de cette situation est la carence céréalière enregistrée dans le pays. Bien que la sécheresse en soit une cause non négligeable, les tensions politiques ne viennent que compliquer davantage les choses.
Un fait palpable est la distribution des réserves alimentaires du PAM selon l’affiliation politique. Plusieurs facteurs expliquent la famine sans précédent enregistrée sur le continent Africain. Des actions doivent être multipliées afin de venir en aide aux millions de personnes menacées