Le papillomavirus (HPV) se propage pendant les rapports sexuels et peut provoquer diverses lésions de gravité variable, y compris le cancer du col de l’utérus. Il est estimé que jusqu’à 80 % des hommes et des femmes sexuellement actifs seront exposés au VPH une ou plusieurs fois au cours de leur vie.
Le papillomavirus : qu’est-ce exactement ?
Le papillomavirus appartient à la famille des papillomavirus humains (HPV), qui compte environ 200 membres. Ce sont des virus hautement contagieux qui affectent aussi bien les hommes que les femmes et se propagent dans le monde entier. Selon le type de papillomavirus, les conséquences de l’infection peuvent aller des verrues génitales au cancer. Plus de 99% des cancers du col de l’utérus sont causés par une infection chronique par le papillomavirus.
Le papillomavirus peut infecter la peau et les muqueuses et provoquer des lésions bénignes ou malignes :
- Au niveau cutané : verrues vulgaires et plantaires.
- Au niveau de la muqueuse : condylome acuminé, également appelé verrues génitales.
Cependant, le VPH peut être lié à la survenue de certains cancers :
- Au niveau cutané : cancer de la peau lié à la dysplasie épidermique verruqueuse, qui est une maladie génétique rare causée par les HPV 5 et 8.
- Au niveau de la muqueuse : cancer anogénital, en particulier le cancer du col de l’utérus qui survient lorsqu’il est contaminé par le VPH 16 ou 18.
Comment se fait-on contaminer ?
La contamination est de nature sexuelle et se produit généralement après le premier rapport sexuel. On estime que le premier contact se produit généralement entre 18 et 25 ans. Dans un groupe de jeunes étudiants, il a été remarqué que près de 70% des étudiants étaient infectés par le virus du papillome dans les 2 ans suivant le premier contact.
Cependant, cela ne signifie pas que 70 % des personnes auront des lésions sur le col de l’utérus, mais le virus est très, très courant, donc toute personne sexuellement active peut le rencontrer. Par la suite, près de 90% des personnes infectées seront éliminées spontanément au bout de 2 à 3 ans. Grâce à leur propre immunité naturelle, elles ne feront rien. C’est ce qu’on appelle la clairance.
Qui sont les personnes à risque ?
Les personnes les plus sensibles à l’infection par le papillomavirus sont généralement celles qui souffrent d’immunodéficience (traitées par la cortisone ou d’autres agents immunosuppresseurs, le VIH/SIDA, etc.), et elles sont plus sensibles à la contamination par le VPH. Au niveau cutané, les personnes à risque sont les enfants et les jeunes, notamment lorsqu’ils se rendent dans les salles de sport ou les piscines.
Il existe également un type de VPH transmis par les animaux, à savoir le VPH 7. Il est très fréquent entre les mains des bouchers ou vétérinaires. Au niveau génital, le VPH concerne les personnes sexuellement actives et plus particulièrement celles qui ont plusieurs partenaires et ne se protègent pas en n’utilisant pas de préservatif.